Radiographie d'un mouvement qui durant quatre mois n'a cessé de s'étendre et de développer l'appui de nouveaux secteurs de la société. Les manifestations hebdomadaires sont passées de 100.000 à 300.000 et jusqu'à un million de manifestants dans un pays qui compte 16 millions d'habitants. Les 24 et 25 août, c'est la grève nationale à l'appel de centaines d'organisations syndicales de base et de la Centrale unitaire des Travailleurs (CUT)
Juan González et André Crespin
1 Une éducation publique, gratuite et de qualité
En nous basant sur un salaire mensuel minimum en Belgique de 1440 euros, une famille belge, dans les conditions de vie chiliennes, devrait payer environ 1800 euros mensuellement pour les seuls frais d'inscription d'études supérieures de leur enfant. A côté de cela, il y a à payer tous les autres frais (nourriture, logement, vêtements, livres, etc). En ce qui concerne l'éducation primaire et secondaire, les écoles ne dépendent plus du ministère de l'éducation comme c'était le cas auparavant. Celles-ci ont été privatisées ou dépendent désormais des communes qui elles-mêmes souffrent de sous-financement. A l'inverse des communes pauvres, les communes riches peuvent investir et maintenir leurs écoles et lycées dans de meilleurs conditions.
L'éducation chilienne, de mauvaise qualité et sans infrastructures convenables, démontre ce que signifie concilier initiative privée et éducation.