M. Colloghan
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mercredi 19 janvier 2022

Revue "Autogestion" N°1 - Janv 2022

Boletín de la red de la Economía de los Trabajadores y las Trabajadoras.

Bulletin du réseau l’Économie des travailleuses et des travailleurs.

Newsletter of the Workers' Economy Network.

Lors des 8e rencontre internationale de l’Économie des travailleuses et travailleurs, les participant·es du réseau ont décidé de se doter d’un nouvel outil d’échanges de réflexions entre les partisan·es et les patricien·nes de l’autogestion à l’échelle internationale.

lundi 14 décembre 2020

Manifeste du mutualisme et de l'autogestion

 

Ce manifeste a été rédigé en italien par le réseau Fuori Mercato (En dehors du Marché)

1. Comme proposé lors de la conférence organisée à Scup [espace social autogéré à Rome] les 7 et 8 avril 2018, notre objectif était d'ouvrir un large débat sur les expériences d'autogestion et sur le statut des biens communs et des « usages civiques », dans le but de démarrer un processus d'écriture collective et de créer une sorte de « manifeste du mutualisme et de l’autogestion ». Ce qui nous a amené dans cette direction, c’est la détermination de revendiquer le droit à l’existence et au développement d’expériences, d’entreprises, d’activités autogérées, mutualistes et coopératives, avec des moyens concordants aux lois en vigueur, mais aussi en mesure de les dépasser et en envisageant des codifications juridiques plus avancées. Ce processus se développe à partir des références à la Constitution et à la définition de codifications qui ont déjà été élaborées au niveau local, comme dans la « Déclaration d’usage civique » de Mondeggi Bene Comune.

Fuori Mercato : Entretien avec Salvatore Cannavò et Gigi Malabarba*


CT : Vous avez été les initiateurs du réseau Fuori Mercato (En-dehors du marché), pourriez-vous expliquer la genèse de ce réseau, ses activités, son implantation territoriale et ses objectifs ? 

Tout a débuté en 2013, à la suite d'une rencontre entre des travailleur-se-s de l’usine occupée, Rimaflow, près de Milan, et d'une association de producteurs agricoles de Calabre, au sud de l’Italie, SoS Rosarno. Cette association avait été créée après la révolte des migrant-e-s de 2010, dans la ville de Rosarno, dans le but de revendiquer une égalité salariale entre les italien-ne-s et les migrant-e-s.

On a d'abord commencé par l'échange de produits tels que les oranges de Calabre, la production et la distribution de liqueurs (Limoncello) avec le nord de l’Italie. Par la suite, un réseau de production et de distribution s’est constitué avec d’autres associations, des coopératives afin de construire une alternative à la Grande Distribution Organisée (Gdo), qui est complice de l’exploitation dans le travail agricole. En outre, ce réseau lutte également contre la dévastation de l’environnement.

Autogestion, écologie et féminisme au cœur de la IIIe rencontre de l’« Économie des travailleur-se-s »

(Milan, 12-14 avril 2019)

Par Bruno Della Sudda et Richard Neuville

La troisième rencontre euro méditerranéenne de l’« Économie des travailleur-se-s »i s'est tenue du 12 au 14 avril 2019 à Trezzano sul Naviglio (Banlieue de Milan), dans les locaux de l'usine autogérée RiMaflowii. Elle s'inscrivait dans le cadre des activités du réseau international initié en 2007 lors de la première réunion organisée en Argentine, à l'initiative du programme Faculta Abierta de l'université de Buenos Aires. Elle faisait suite des IIIe rencontres régionales sud-américaine et centre/nord-américaine qui furent organisées à Santiago du Chili et à Mexico l’automne dernier. Le retard pris pour la rencontre euro méditerranéenne est dû à la menace d’expulsion qui pesait sur les travailleur-se-s de l’usine RiMaflow ces derniers mois. L’organisation s’est appuyée sur le réseau national Fuorimercato (hors du marché) Autogestione in movimentoiii mis en place ces dernières années en Italie. Cette rencontre s’inscrivait dans le prolongement de celles tenues dans les usines Fralib (aujourd’hui SCOP-TI) à Gémenos en janvier 2014iv et Vio-Me à Thessalonique en octobre 2016v par le réseau euro méditerranéen. Elle a rassemblé 250 personnes environ avec une parité hommes/femmes et une proportion importante de jeunes. Elle a réuni des participant.es d’une dizaine de pays : Allemagne, Belgique, Croatie, État espagnol, France, Grèce, Hongrie, Italie, Kurdistan, Russie, ainsi qu'une délégation d'Argentine et du Brésil représentant le réseau mondial.

mercredi 10 avril 2019

12-14 avril – Milan : rencontre euroméditerranéenne « L’économie des travailleur.se.s »



Appel à participation
à la IIIe Rencontre euro-méditerranéenne de l’Économie des travailleur-se-s
12-14 avril 2019
Usine récupérée RiMaflow, Trezzano sul Naviglio (Milan), Italie

La première rencontre internationale de l’économie des travailleur-se-s s’est tenue en 2007 en Argentine. Elle a réuni des travailleurs et travailleuses d’usines récupérées et de collectifs de travail, des activistes sociaux et politiques, des syndicalistes et des universitaires. Depuis, ces rencontres internationales se tiennent tout les deux ans et constituent un espace de rencontres, de discussions et de réflexions sur les défis auxquels les travailleur-se-s sont confronté-e-s pour défendre par l’autogestion leurs moyens de subsistance contre les attaques du capitalisme mondialisé. Depuis 2014, des rencontres régionales (Amérique du nord et centrale, Amérique du sud et Europe) sont organisées entre deux éditions mondiales.

mardi 28 août 2018

RiMAFLOW VIVRA !



Ils ont contraint la coopérative RiMaflow à la fermeture et arrêté son représentant légal en proférant des accusations diffamatoires. 

 

Ils ne réussiront pas à effacer son projet social !


Massimo doit être remis immédiatement en liberté !

vendredi 27 juillet 2012

Entretien avec Abraham GUILLEN

Nous publions cet entretien, publié dans BICICLETA (Revue des communications libertaires), Année 1, n°9, Octobre 1978. La traduction en français a été effectuée en avril-mai 2012 par G.O. qui l’a transmise à Alter Autogestion.

Abraham GUILLEN est revenu en Espagne après un long exil qui a commencé en 1945, quand -ayant fui de Carabanchel (prison construite par les prisonniers politiques après la guerre civile espagnole entre 1940 et 1944 dans le quartier de Madrid du même nom. C’était l'un des plus grands établissements pénitentiaires d’Europe jusqu'à sa fermeture en 1998. NDT)., en une nuit de Saint- Sylvestre -, il a réussi à passer clandestinement en France au travers d'un magasin qu'avait un ami à la frontière. Considéré comme le grand théoricien de la guérilla urbaine en Amérique Latine, GUILLEN est né en 1913 à Corcuera (Guadalajara): « Dans ma formation libertaire je fus influencé, en premier lieu, par mon village. Où il n'y a jamais eu de police, ni de Garde Civile, les terres (et beaucoup des occupations du village) étaient communales... Encore aujourd'hui, les jeunes font une caisse commune pour couvrir les frais des fêtes.....

vendredi 7 octobre 2011

Gênes, 10 ans plus tard, nouveaux défis pour les mouvements italiens

Christophe Aguiton *


A Gênes, le mois de juillet 2011 a été consacré à des débats et rassemblements pour le dixième anniversaire des grandes manifestations de Gênes contre le G8 et de la terrible répression qui les a accompagnées. Le week-end des 22, 23 et 24 juillet a été la conclusion de ces rencontres organisées par les syndicats, mouvements sociaux et forces politiques italiennes. Une opportunité pour faire le point sur les derniers développements survenus sur la scène politique et sociale et pour présenter les débats qui agitent les mouvements italiens à un moment où trois éléments majeurs marquent ce pays : l’effondrement moral et la crise profonde du régime Berlusconi, la crise économique et le poids de la dette et une vague de mobilisations sur les terrains sociaux et politiques dans laquelle on retrouve beaucoup des caractéristiques des mouvements des jeunes espagnols ou grecs.

dimanche 31 octobre 2010

Les centres sociaux italiens : Une pratique autonome et radicale

En lien également le mémoire de Master de mon camarade Nathan Boumendil "Les Centres Sociaux Occupés Autogérés (CSOA) en Italie et leur rôle dans la vie politique et militante locale", " Une particularité italienne à la diversité de trajectoires et au renouvellement inégal : l'exemple romain." (sous titre)

Richard Neuville *

Après la défaite des mouvements d’émancipation des années de plomb, les centres sociaux (centri sociali occupati autogestiti : CSOA) forment à partir des années 80 des îlots de résistance et de contre-culture. Ils expérimentent des pratiques politiques non conventionnelles et des modes de vie légitimés par une critique radicale de la société capitaliste. Historiquement, ils s’inscrivent dans la continuité des circoli del proletariato giovanile (CPG) et des mouvements des années 70. Si la forte mobilisation politique et la confrontation directe avec le pouvoir ont caractérisé ces années-là, les décennies suivantes sont plutôt marquées par une absence d’engagement politique, un reflux des luttes et des organisations (syndicats, Lotta continua, Autonomia Operaia, etc.). Dans un contexte de repli sur soi et de vide politique, la création des centres sociaux se veut la seule réponse politique radicale. Les groupes qui portent ces expériences sont composés à la fois par des militant-e-s historiques et des jeunes moins politisé-e-s. Selon les fondateurs du centre social florentin (CPA) , l’idée est qu’après avoir perdu la bataille, il faut repartir de zéro. Dorénavant, il s’agit de lutter pour des revendications qui puissent, sans forcément aspirer à des changements radicaux, influer au niveau local et dans la vie quotidienne. (Sara 2006) Les CSOA ne se résument donc pas à des regroupements de la gauche alternative mais se veulent au « service du peuple ».